Réunion de coordination du 24/11/2005

L’AMAP a tenu une rĂ©union de coordination, sous la prĂ©sidence de Mme Annie CouĂ«del (PrĂ©sidente de l’Amap), le jeudi 24 novembre 2005 Ă  la maison des initiatives Ă©tudiantes, sise au 50, rue des Tournelles Ă  Paris 3Ăšme . Trois points Ă©taient inscrits Ă  l’ordre du jour de la rĂ©union qui a commencĂ© Ă  19h30 :

  • situation des projets en cours
  • quelle place pour l’interculturalitĂ© dans la crise des banlieues
  • adhĂ©sions Ă  l’Amap

Pour le premier point de l’ordre du jour, le bilan a Ă©tĂ© fait sur les projets de bibliothĂšque au Togo, au SĂ©nĂ©gal, au Chili et en Serbie.
Prenant la parole en premier, Olivier Akakpo-GuĂ©tou a rappelĂ© les circonstances dans lesquelles la bibliothĂšque d’AkoumapĂ© au Togo avait Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e. Son exposĂ© a permis de relever une erreur d’apprĂ©ciation des termes du contrat liant l’antenne locale du CIVD et le propriĂ©taire du terrain sur lequel la bibliothĂšque a Ă©tĂ© construite. En effet, le terrain a Ă©tĂ© prĂȘtĂ© pour une durĂ©e de cinq ans, durĂ©e au terme de laquelle, le terrain devrait ĂȘtre rĂ©trocĂ©dĂ© Ă  son propriĂ©taire avec les locaux de la bibliothĂšque rĂ©habilitĂ©s au dĂ©marrage du projet.
La bibliothĂšque doit par consĂ©quent ĂȘtre transfĂ©rĂ©e sur un autre site, vraisemblablement dans une Ă©cole situĂ©e Ă  dix minutes du village. Cette Ă©cole prĂ©sente des inconvĂ©nients liĂ©s au transport des usagers de la bibliothĂšque et Ă  l’accessibilitĂ© pendant certaines pĂ©riodes oĂč elle est fermĂ©e pour diverses raisons.
La construction d’une nouvelle bibliothĂšque sur une parcelle dans le village est Ă  envisager. Toutefois, en attendant la construction, le dĂ©mĂ©nagement vers l’école est incontournable devant l’insistance du propriĂ©taire pour rĂ©cupĂ©rer son terrain.
En dĂ©finitive, plusieurs solutions ont Ă©tĂ© adoptĂ©es, Ă  charge pour les promoteurs du projet d’en discuter avec les partenaires. Il faudrait Ă©laborer un devis pour l’acquisition d’une parcelle et la construction d’une nouvelle bibliothĂšque. Les promoteurs pourraient proposer au propriĂ©taire le rachat de son terrain, ou un Ă©change de terrain avec indemnisation. La valeur du terrain et du local de la bibliothĂšque est estimĂ©e Ă  trois mille euros. Cette somme pourrait ĂȘtre prise en charge  par  l’Amap, le CIVD et son antenne locale, avec le soutien d’autres partenaires. Il a Ă©tĂ© demandĂ© aux promoteurs du projet d’étudier la possibilitĂ© de louer un local en attendant qu’un nouveau soit construit.
Le projet de bibliothĂšque Ă  Darou Mousty au SĂ©nĂ©gal connaĂźt des difficultĂ©s qui font, selon Assane DiakhatĂ©, qu’elle tarde Ă  ĂȘtre fonctionnelle.  En effet, le problĂšme majeur dans ce cas prĂ©cis est liĂ© Ă  l’envoi des livres et du matĂ©riel informatique de la France vers le SĂ©nĂ©gal, en dehors du fait qu’il faut les trouver et les stocker, avant de les expĂ©dier.
Pour trouver des livres et du matĂ©riel informatique, plusieurs membres ont suggĂ©rĂ© de prendre contact avec la Mairie de Paris, les grandes bibliothĂšques et les associations (ADIFLORE et ADEL). Dans le mĂȘme sens le salon du livre de Montreuil n’est pas Ă  nĂ©gliger.
Quant Ă  l’envoi, le principe de solliciter l’organisation de la Francophonie (ACCT, Aupelf) a Ă©tĂ© retenu.

Pour la bibliothĂšque au Chili, il a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© Ă  MichaĂ«l de tenir la liste des ouvrages en espagnol dont on aura besoin pour le dĂ©marrage. Ce projet fait face aussi aux mĂȘmes difficultĂ©s que Darou Mousty, Ă  savoir la recherche de livres et leur envoi au Chili. A ce propos, l’Amap a demandĂ© au promoteur de rĂ©diger le projet en vue d’une rencontre avec les responsables de l’Aupelf, mais aussi de prendre contact avec Nacer Khelouz.
AprĂšs les exposĂ©s des diffĂ©rents promoteurs de projet prĂ©sents, Jonathan Kichenin de l’association KrĂ©yol’s (Paris8) a pris la parole pour prĂ©senter sa structure et manifester la volontĂ© d’organiser une activitĂ© d’envergure avec l’Amap et le Civd. Cette activitĂ© entre dans le cadre d’un projet de raffermissement des liens entre les antillais et les africains. A cet effet, une journĂ©e du tambour pourrait ĂȘtre co-organisĂ©e, avec des discussions sur des sujets Ă©voquant la mĂ©moire.
A sa suite, les diffĂ©rents intervenants ont saluĂ© l’initiative et ont posĂ© le problĂšme de l’adhĂ©sion de l’association KrĂ©yol’s Ă  l’Amap. Une telle dĂ©marche nĂ©cessiterait-elle une rĂ©vision des statuts de l’Amap ? En principe non, selon certains membres. Dans tous les cas la question sera examinĂ©e ultĂ©rieurement. En attendant, un accord a Ă©tĂ© trouvĂ© pour une collaboration entre l’Amap et KrĂ©yol’s. ConcrĂštement, il a Ă©tĂ© demandĂ© Ă  Bocar Kane de travailler avec Jonathan sur le projet, en vue de faire des propositions Ă  l’Amap lors de ses prochaines rĂ©unions.
Introduisant le second point de l’ordre du jour, Assane DiakhatĂ© a interpellĂ© l’Amap pour faire le lien entre la crise des banlieues et le rĂŽle des associations dans le rapprochement des cultures. Les interventions qui ont suivi ont rappelĂ© le rĂŽle des politiques dans la dĂ©tĂ©rioration de la situation, et surtout leur manque de volontĂ© et d’initiatives allant dans le sens de l’apaisement d’abord, mais aussi et surtout de la prise en charge consĂ©quente des prĂ©occupations des populations marginalisĂ©es.
Les intervenants ont aussi fait le constat de la montĂ©e inquiĂ©tante du communautarisme Ă  Paris 8 au grand dam des anciens de Vincennes. Ils ont interpellĂ© en consĂ©quence le Civd qui, bien plus que l’Amap, a un rĂŽle Ă  jouer dans l’espace universitaire. Son prĂ©sident a insistĂ© sur le festival interculturel, qui est une initiative visant le dialogue des cultures prĂ©sentes Ă  Paris 8.
Abordant le dernier point de l’ordre du jour, Mme Annie CouĂ«del a lancĂ© un appel Ă  tous les membres. L’engagement militant doit se traduire par un investissement financier aussi minime et symbolique que l’achat et le renouvellement de la carte de membre, ce qui implique aussi que chacun prenne contact avec d’éventuels nouveaux adhĂ©rents.

La séance a été levée à 21h10mn

Bocar Alpha KANE
Secrétaire de séance